Bilan d'année de Clis.

L'année se termine et pour nous il est déjà l'heure du bilan de cette année de Clis.

D'abord je tiens à écrire que Dorian est scolarisé dans une école privée (ce qui n'avait pas été le cas jusqu'à lors) car au moment de trouver une Clis qui accepte de s'occuper de lui, il n' y a eu que cet établissement qui nous a écouté favorablement. L'école publique qu'on nous avait proposé ne se voyait pas prendre en charge un enfant autiste; malgré plusieurs contacts avec l'inspection académique qui nous soutenait qu'il devait l'accepter, sur le terrain ça ne s'est pas fait...

Difficile de forcer une personne qui ne le souhaite pas!

A la rentrée de septembre 2010, l'adaptation de Dorian a été très compliquée, beaucoup de changements pour lui qu'il a eu du mal à gérer. L'enseignante de la Clis a un peu paniqué devant les difficultés qu'elle rencontrait et nous a mis la pression pour organiser une équipe de scolarisation en urgence, il en a découlé que Dorian avait besoin d'une AVS- i en plus de la présence d'une AVS-co en classe.

Nous savions que c'était quasiment mission impossible. On nous a bien fait comprendre aussi que sans cette AVS-i, il serait très difficile d'accueillir Dorian l'année prochaine. Pourtant nous avons une notification de la MDPH pour son orientation et que nous payons cher les demi-journées qu'il y passe!

Comme quoi, il y a toujours deux discours celui qu'on a sur le papier et celui qu'on trouve sur le terrain..

Nous avons donc refait une demande à la MDPH qui s'est soldée par un échec, ensuite un premier recours qui de nouveau a été refusé.

Mardi dernier, nous avons été invité à venir défendre notre dossier à la commission des droits des personnes  handicapées, ce fût une expérience impressionnante, une vingtaine de personnes vous scrutent avec plus ou moins de bienveillance et savent quasiment déjà ce qu'elles vont vous accorder.

A la fin de mon argumentaire, quelques questions nous ont été posées et on nous a demandé ensuite d'attendre leur réponse qui nous serait communiqué en fin de journée par téléphone.

A la sortie notre impression était très mitigée, ni bonne, ni mauvaise... Un sentiment d'avoir fait ce que nous devions faire sans regret pour la suite...

Nous avons décidé de ne pas attendre près du téléphone car ça n'aurait servi à rien. Au moment d'emmener les enfants faire une promenade celui-ci a sonné et c'est mon mari qui a répondu...

Il m'a regardé avec un grand sourire et j'ai compris que notre demande avait reçu une réponse positive...

On en revient toujours pas, même si on pourra peut être se heurter à des soucis de recrutement au mois de septembre, on en est pas encore là...

Tout ça pour dire que tout est possible et que ça vaut le coup de ne pas lâcher prise, de casser les pieds aux administrations, de faire des sittings si besoin, parfois de menacer...

J'espère que notre témoignage pourra aider d'autres familles dans leur combat de tous les jours face aux institutions.

   
    En tout cas, nous, nous ferons tout pour lui!