jeudi 8 août 2013
Quand maman perd patience...
Les vacances sont toujours un moment un peu éprouvant pour moi. Les enfants sont là en permanence et mon mari travaille souvent longtemps le soir donc pas beaucoup d'occasion de passer le relais.
Je ne vais revenir sur les difficultés d'élever un enfant avec autisme ( j'en avais parlé ici ) et une petite dernière en plein dans les découvertes de la vie, demandant de mobiliser beaucoup d'attention.
Wanda, qui a refusé d'aller un peu au centre de loisirs cette année et qui passe une grande partie de sa journée à ne pas savoir quoi faire...ce qui fait qu'au bout de la journée, je suis souvent épuisée nerveusement en ce moment, si en plus, vient se greffer une sieste ratée, pire une nuit alors là ça devient ingérable....
Le besoin de moments pour se ressourcer, se fait cruellement sentir et c'est là que maman peut devenir vraiment très désagréable si elle est trop éprouvée.
Il est dans ma nature d'être très patiente surtout avec les enfants, j'aime répondre à leur besoins, leurs envies, jouer avec eux , bref la plus part du temps je suis super disponible et leurs demandes passent avant toute autre chose...
Mais parce qu'il y a un mais... Je ne suis pas une super maman "parfaite", il m'arrive de crier et de punir. Ça y est le mot est écrit...
Mais cette solution ne me convient pas, je n'ai pas envie d'instaurer des rapports de force et de crainte avec mes enfants. De plus, j'ai pu m'apercevoir que rien de constructif ne ressort d'une punition.
Alors, j'ai décidé de chercher des solutions pour ne plus en arriver à l'extrême lassitude qui m'envahit parfois.
Pour temporiser les choses quand je me sens bouillir, j'essaie de prendre du recul, déjà physiquement, je vais faire un tour de jardin, gratter un peu le potager, bien respirer et en général ça va déjà un peu mieux; et une fois calmer, je discute avec les Grands pour trouver des solutions qui conviennent à toutes les parties, pas toujours évident avec Dorian qui a encore de très grosses crises de frustration.
Je suis en train de lire le livre incontournable du Dr. Thomas Gordon "Éduquer sans punir" qui m'apporte quelques réponses dans mon cheminement. Nettement, il explique les mécanismes de la punition sur un enfant et donne des pistes dans la seconde partie de son ouvrage pour remédier à son utilisation qui est humiliante pour l'enfant et source de culpabilité pour le parent.
J'ai compris que je devais être plus à l'écoute de mes émotions. et plutôt que de retenir ma colère quand je la sens m'envahir, l'exprimer semble plus judicieux ( modérément, pas question de se mettre à crier sur les enfants ;-) .
Ne pas hésiter à exprimer ses besoins à ces enfants, leur dire quand on en a ras le bol... Ils peuvent l'entendre même tout petit.
Déléguer: j'ai la fâcheuse tendance à vouloir tout contrôler et j'ai du mal à demander de l'aide.
Depuis quelques jour, c'est Wanda, qui met le couvert et même si ce n'est pas grand chose ça me soulage au moment du repas.
Instaurer des règles claires, décider tous ensemble, je pense ainsi que les enfants peuvent mieux les accepter et les respecter.
Bref, il y a encore du travail avant de parvenir à l'harmonie familiale mais le principal c'est d'agir un peu tous les jours, je pense que nous construirons ainsi des liens plus forts et plus respectueux des uns et des autres.
Je vais terminer par un extrait: " la punition, source d'agressivité et de violence "
" On croit généralement que la punition prévient un comportement agressif chez l'enfant. Au contraire, les punitions sévères rendent l'enfant agressif.
En effet, lorsqu'on punit un enfant, on le prive toujours de la satisfaction d'un de ses besoins. Or, lorsque les enfants ne satisfont pas leurs besoins (et les adultes aussi, d'ailleurs ), ils se sentent frustrés; et l'agressivité constitue une réaction courante à la frustration. La frustration engendre l'agressivité. [...]
La punition n'empêche pas les enfants de devenir agressif: elle les y incite. "
A méditer ...
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